Après midi...

Une brise légère et douce lui souffle dans le creux du cou, lui caresse le visage. Le soleil inonde son corps d'une langoureuse torpeur. Elle se noie dans le bien être, elle se laisse amener, elle se laisse porter, et absorber. En douce compagnie elle philosophe sur la vie, la mort, l'avant vie, l'après mort. Elle est dans un village atypique, allées bordées de librairies. La place du village et son café, ou elle sirote un frais rosé. En face l'école des filles. Au loin le tique-taque des heures que sonne la cloche de l'église. Et elle, tout en blablatant elle observe la vie. Quoi que de plus simple que  de se poser un instant, et prêter attention à la vie qui nous entoure? l'autre dans son espace, son mouvement. Elle se laisser happer afin explorer l'espace temps. Elle s'autorise à imaginer, écouter, contempler son prochain. Elle s'imisce dans une infime parcelle de leur monde intime et personnel. Elle vit une après midi studieuse et délicieuse. Elle est là, posée si présente et si lointaine à la fois. Comme si elle observait ces scènes de vie vue d'en haut, vue d'ailleurs. Et elle se délecte des différentes instances qui défilent devant ses yeux.

Pleine après midi, les flâneurs de l'après midi quasi estivale. Couple, duo, binôme. Appareil photo en bandoulières, chiens en laisse, lunettes de soleil rivés sur les yeux. Elle entend des bribes de conversation, français et étrangers sont mêlés, et s'entrecroisent. L'heure du thé, l'heure de l'errance, l'heure du bilan sur cette après midi passé dans ce village. Dix sept heures, sortie d'école, multitudes de cris, de rires, de mouvements. Mamans avec cartables des rejetons, se retrouvent là un bref instant pour papoter et partager un café.  Les enfants eux rient, courent, et jouent autour de la fontaine, ou l'eau y est particulièrement fraîche. Et le temps s'écoule, elle est toujours emplie de cette paix intérieure. Et elle s'octroie un autre sirotage (chut, amis lecteurs!) Elle est bien là, tout simplement. Allées, venues, ils rentrent et sortent. Habitués, ou ponctuels, un moment de pause. Plus tard prémices du week end, début de soirée, apéritif. Place à la bande de potes du village ou des environs, qui se retrouvent attablés, nombreux et projettant la soirée. qui déjà s'offrent à eux. Les téléphones sonnent, les blagues et rires fusent, la jeunesse s'installe. Elle perçoit les effluves de parfums jusque dans ses narines, les beaux gosses sont pomponnés, savonnés, lookés. Les filles défilent une à une les corps plus dénudés par le temps chaud. Elle vit des moments d'une  simplicité inouïe, mais est est submergée par ses émotions. Plus tard encore, apéro des séniors. Place au mix pastis, cacahuètes. Tiens, ils ont un sacré accent pointu, ils sont pas d'ici eux, se dit elle. Bilan des matches, du sport, des potins, des blagues douteuses, des femmes restées à la maison.Elle sourit en entendant.

Le temps défile, la nuit tombe, elle hume des senteurs de pizza. Préparation des repas. Le soleil s'en est allé, l'air frais se fait sentir. Elle enfile son blouson, fume une dernière cigarette. Fait le bilan. L'heure de partir, de rentrer, mais bordel, que c'était bon!....

Comments

[MadameT]

Tu nous offres un très beau billet!!!! Un très très beau billet qui a beaucoup plus à miss T!!!

Je t'embrasse....

[grosnuages]

Je ne me lasse pas...de repasser par là...je voulais juste dire ça...voilà...