Ecris!
Ecris ! Ecris quelque chose, écris n’importe quoi, mais écris. Expurge et purge la machine qui va beaucoup trop vite. Machine à cadence infernale qui turbine de manière effroyable. Ecris ! Les mots sont partout en toi, ils se diffusent dans tes veines, ils tambourinent dans ta tête et en arrivent même à te faire mal au cœur. Alors, écris. Cela n’est pas si compliqué crois moi. Ecoute-moi, mais surtout écoute-toi. Sois attentive à toi ; Pose-toi, maintenant, et dépose quelques phrases. Phrases creuses, insignifiantes, douloureuses, innocentes, douces, joyeuses mais écris. Un peu, un rien, un mot, des pages!
Tu clames, déclames à qui veut l’entendre et ce depuis des mois que les mots sont ta passion, et que l’écriture est ton exutoire. Mais Mauve, j’ai une question à te poser. Je te sais très susceptible alors ne te fâche pas, mais les mots là, ils sont où ? Je perçois, je ressens les maux oui, mais je ne lis rien, plus rien à part un grand vide en tes terres que tu nourrissais amoureusement. Je suis là pour t’aider, t’accompagner et te crier d’avancer en te servant de cette matière noble et riche qu’est l’écriture. Tu fais quoi ? Tu attends quoi ? Que la mécanique se rouille, s’abime, s’altère ? Mauve, tu peux le faire, je t’en sais capable. Ne te laisse pas envahir par les émotions. Sois vigilante, si elles ne sont pas canalisées, elles finiront par t’engloutir loin, très loin, et hélas je ne pourrai plus te rattraper car noyée tu seras. Alors, écris ! Essaie de lâcher prise! Oui je te sens blêmir car je sais bien que tu as une méconnaissance totale de ce terme, et que pour toi ces deux mots mis côte à côte te sont parfaitement inconnus. Mais Mauve essaie de te souvenir, à quel point lorsque tu étais face à ton écran, les doigts pianotant sur ton clavier tu pouvais ressentir du plaisir devant ces mots que tu libérais, et ces textes que tu faisais naître sous tes yeux. Le temps t’échappait, ton esprit se dénouait, ton âme s’apaisait. Alors, c’est simple, tu te fixes un instant, tu figes le temps et tu recommences. Cela te parait surement très injonctif de ma part, mais je crois maintenant je n’ai plus d’autres solutions.
Je pense sincèrement qu’une vidange s’impose ! Tu vas finir par enrayer le moteur, et franchement ça serait dommage que tu en arrives là. Tu n’as qu’à me faire confiance et pour une fois être positive. Oui je sais, je sais, encore un mot qui heurte celle que tu es, et pourtant sans cette confiance en toi, en moi, en l’autre tu ne parviendras qu’a te faire souffrir. Ne m’en veux pas Mauve mais si je te bouscule un peu c’est tout simplement parce que je t’aime. N’oublie pas qui je suis Mauve : ton âme bienveillante. Ô non ne l’oublie jamais car au fil du temps je serai là, près de toi.
Ecris ! Ecris quelque chose, écris n’importe quoi, mais écris. Expurge et purge la machine qui va beaucoup trop vite. Allège-toi, tu n’en seras que plus allègre dans ta vie quotidienne. Tes réflexions internes si nombreuses se doivent d’être ponctionnées. Tu le sais, je ne t’apprends rien. Alors remet-toi au volant de ta vie et parcoure le chemin avec ces mots puissants, alliés de ta quiétude et moteur de ton existence. Allez va Mauve, va et reviens-moi avec une guirlande colorée de lettres accolées les unes aux autres. Fais le pour toi, pour nous.